CALIBRE 12 - IT IS WHAT IT IS (2022)
Enfin des nouvelles discographiques du groupe tourangeau qui a eu bien du mérite de continuer courageusement après la disparition de son leader Southern John.
Mais ces brillants musiciens ne se sont pas laissé abattre et ont persisté dans la voie du rock’n’roll. Leur dernier album est une galette brûlante qui laisse l’auditeur admiratif.
Calibre 12 a toujours été un groupe à guitares mais là, c’est vraiment fort. Des riffs puissants, des six-cordes déchaînées, un son énorme (une mention spéciale pour la prise de son).
Les fans seront immédiatement surpris car les textes sont en anglais mais la voix de Chris Fink (chant/guitare) se révèle tout à fait crédible dans la langue de Shakespeare car il n’a aucun accent « frenchy » (à l’inverse de la grosse majorité des chanteurs français qui s’expriment en anglais). Ce choix est sans doute motivé par la volonté de toucher un plus large public car il est malheureusement vrai que le rock en français a du mal à s’exporter hors des frontières de l’hexagone.
En formation compacte (deux guitaristes, un bassiste et un batteur), Calibre 12 nous propose un disque qui décoiffe.
Dès le début de « Ride the horizon », on sait où on met les pieds avec une intro et des refrains qui rappellent 38 Special ainsi que d’excellents solos.
Ça continue avec « 57’s boogie », un boogie endiablé et énergique à la mode sudiste et des guitares harmonisées à la Molly Hatchet (genre « Whiskey man »).
Le bon rock « Cold beer and hot chicks » fait taper du pied avec des solos débridés. Effectivement, de la bière froide et des filles chaudes sont un bon moyen de chasser le cafard.
Encore un parfum venu du Sud sur « Running my life insane », un rock efficace avec des guitares inspirées qui balancent des solos sudistes à souhait. Ce morceau fait penser à Lynyrd Skynyrd, allez savoir pourquoi !
Il faut également souligner « The graybar hotel » (un rock au tempo médium avec des six-cordes en harmonie), les méchants solos de « Here they come » et la slide efficace sur les titres « Drifting thoughts » et « Guitar freak ».
L’album s’achève sur la belle ballade « It is what it is », rehaussée d’une slide délicate et d’une guitare émotionnelle.
Franchement, il n’y a rien à dire. La section rythmique est impressionnante de cohésion et de puissance. Les deux gratteux Chris et Jean-Marie rivalisent de solos infernaux et font fumer leurs guitares. La production est impeccable et le son irréprochable. Que demander de plus ?
Et puis, la chanson « Ride the horizon » a tous les atouts pour créer la surprise en Angleterre et partout en Europe où on apprécie la bonne musique. Et peut-être même aux U.S.A., qui sait ? Car le dernier album de Calibre 12 sonne véritablement comme un disque américain. Et ça, c’est la marque des grands.
Bravo, les gars !
Quelque part dans l’immensité cosmique, Southern John sourit.
Olivier Aubry
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